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Les événements de Mai 68
En Mars 1968, le journaliste Pierre Viansson-Ponté constate l'ennui palpable dans la vie publique française ("L'ennui des Français" le 15Mars 1968, journal Le Monde). Ceci ajouté à tout un ensemble de facteurs, tant sociaux que politiques, sont intervenus dans la mise en place des événements de Mai 1968 (on peut par exemple citer le sentiment fort d'antimilitarisme qui animait notamment les plus jeunes contre la guerre du Viêt-Nam; celui d'anticonformisme, de rejet du pouvoir, de la bourgeoisie; les idéaux maoïste qui touchaientt les jeunes;…).On peut diviser la crise de mai 1968 en 3 phases principales: la crise étudiante (du 22 Mars au 13 Mai), la crise sociale (du 13 Mai au 27 Mai) et la crise politique (du 27 Mai au 30 Juin):
1 La phase étudiante:
Dés le 22 mars 1968 un fort sentiment de rejet, de surdité du
gouvernement face aux jeunes nourrit la crise qui enflamme l'université
de Nanterre, un campus impersonnel et bondé: après l'arrestation
d'un militants contre la guerre du Viêt-Nam, Daniel
Cohn-Bendit un jeune étudiant anarchiste révolutionnaire occupe
avec 142 de ces camarades le centre administratif de l'université de
la nuit du 22 au 23 ("mouvement du 22 Mars").Cette occupation de Nanterre
marque le point de départ des incidents qui marquèrent l'année
1968, ils attisèrent les différents mouvements gauchistes ce qui
forma un climat quasi-révolutionnaire…
Le (vendredi) 2 Mai les autorités académiques fermèrent la faculté en réponse aux pillages que celle-ci avait subit, les étudiants occupent alors la Sorbonne qui est évacuée dés le lendemains par les forces de police. Mais dans la rue les manifestations étudiantes réprimées par la police se transforment en émeutes et la violence s'intensifia tant du coté étudiant, qui arrachèrent des pavés et des grilles d'arbres, que du coté policier, qui acharnaient leurs coups tant sur les étudiants que les passants. Le week-end passe sans incidents avec seulement le passage devant le comité de discipline de Daniel Cohn-Bendit et de 6 de ces camarades le samedi 4, n'osant des représailles le comité ne se prononce pas. Le week-end passé les étudiants s'organisent après la cohue du vendredi, les principaux syndicats étudiants le S.N.E.S. et l'U.N.E.F. (Syndicat national de l’enseignement secondaire et l’Union nationale des étudiants de France) lancent des mouvements de grèves pour protester contre les condamnations de 4 étudiants contre les incidents du 3 Mai. Comme le vendredi ces manifestations commencent dans le calme et se terminent en émeutes (1500 manifestants environ), on note l'élévation des premières barricades au boulevard Saint-germain:
On voit ici des barricades boulevard St germain.
et le harcèlement des CRS. C'est à partir du lundi 6 que l'effervescence universitaire gagne la province avec des heurts à Grenoble notamment et des débats à Montpellier. Les Mardi et Mercredi suivants (les 7 et 8 mai) des grèves étudiantes frappent chaque jour un peu plus la province, et de plus en plus violentes dans la capitale (avec par exemple 5 policiers admis à l'hôpital, les professeurs se joignent aux étudiants dans les grèves) lors du rassemblement des députés on évoque les événements du quartier latins. Du Jeudi 9 au Dimanche 12 les grèves étudiantes sont nationales et de plus en plus violentes:
Cette photos dénnonce l'oppréssion policiére.
(Marseille 50.000 manifestants, un demi million à Paris, à Nantes les étudiants attaquent la préfecture, les lycéens se sont joints aux étudiants pour manifester, les barricades de la rue Gay-Lussac tombent sous les asseaux des policiers se qui vaudra aux étudiants d'être soutenus par les médias l'opinion publique et même M.Monod prix Nobel,…) elles sont soutenues par les politiques de gauches notamment et les intellectuels (Mitterrand; Mendès-France; Jean-Paul Sartre qui souhaite une généralisation des grèves,…). Durant la crise étudiante le gouvernement néglige ces incidents, De gaulle part en Roumanie renforcer les relations amicales Franco-roumaine, le premier ministre Pompidou ne mesure pas l'ampleur du mouvement et n'accorde que quelques revendications aux étudiants (libération de leur camardes,…) mais le mouvement continue de plus belle…
2 La phase sociale:
A partir du 13 Mai débute la phase sociale des incidents de Mai 1968,
les étudiants fervents marxistes trouvent un terrains d'entente avec
les syndicats ouvriers tels que la C.G.T. le C.F.D.T. ou le F.E.N. (Confédération
générale du travail, la Confédération française
démocratique du travail et la Fédération de l’Éducation
nationale) et organisent une grève ouvrière et étudiante
générale (pour protester contre l'oppression policière).
Le mercredi et jeudi 15 et 16 Mai les grèves continuent (on comptait
alors plus de neuf millions de grévistes en France) elles sont quasiment
totales dans toutes les facultés de France et touchent de plus en plus
d'usines (l'usine d'aviation de Nantes occupées par les ouvriers, le
travail est arrêté à l'usine Renault de Cléon ainsi
qu'a celle de Flins elles sont occupées dés le lendemains, grève
de la SNCF, le théâtre d'odéon est occupé ce qui
rapproche les ouvriers des artistes et des étudiants,…).
Place de la république, on voit clairement que ces magniféstations étaient composées de milliers de personnes.
Le vendredi 17 les journalistes de l'ORTF s'émancipent
(ce qui leur vaudra d'être renvoyé après la crise pour avoir
donné une trop véritable information au peuple…), le trafic
aérien est totalement paralysé ainsi que le réseau ferroviaire
et que les transports des grandes villes. Le lendemain De Gaulle écourte
son voyage en Roumanie en raison des événements qui englobe le
pays, il caractérise la situation de "chienlit"
et promet des réformes ainsi qu'une allocation télévisée
pour le 24 Mai. Le 20 (lundi) la gauche demande une motion de censure contre
le gouvernement (le vote dira "non"), les concours sont ajournés
et les transports s'arrêtent en province. Du 21 au 25 la situation économique
du pays ira en empirant jour après jour les activités cessent
une à une (textiles, grands magasins, les banques, les agriculteurs,…)
les denrées commencent à manquer mais aussi une pénurie
totale d'essence qui paralyse totalement la pays, la cessation de toute activité
économique provoquée par la plus grande grève qu'un pays
industrialisé ait jamais connu entraîne une chute des cours de
la bourse (qui d'ailleurs serra incendiée le 24) et une fuite des capitaux
vers la Suisse notamment; de plus la grève de la banque de France cause
un manque d'argent liquide. La vie politique est également paralysée:
tous les ministères et les préfectures sont en grève. Le
coup de grâce de cette journée du 24 très chargée
en événements est l'internalisation des incidents (on note en
effet des occupation d'universités à Francfort au Chili et à
Milan ainsi qu'a Bruxelles). Le 25 Pompidou déclare que les rassemblements
seront "immédiatement dispersés avec la plus grande énergie"
et Daniel Cohn-Bendit est expatrié en Allemagne ce qui provoque de violents
heurts.
3 La phase politique
Les problèmes de la France auraient pu se terminer dès le 26 avec
les première négociation des accords de Grenelle, mais même
si les leaders des partis de travailleur ont vu leurs revendications, pour la
plupart acceptées, les ouvriers les ont rejeté. C'est d'ailleurs
pourquoi on peut qualifier les jours du 27 au 30 Mai de crise politique car
le pouvoir était dans la rue et non plus derrière des bureaux,
n'étant contrôlé que par sa rage, pas même par un
syndicat qu'ils avaient renié. De plus toutes les institutions étaient
depuis quelques jour en grève. Les événements de Mai 68
auraient pu sonner le glas de la Véme république d'ailleurs la
29 le président Charles De Gaulle disparut pendant une journée
complète (il était partit s'assurer de la discipline des troupes
françaises en Allemagne), le pouvoir était vaquant. Certaines
personnes constatent aujourd'hui que De Gaulle était las de ces événements,
son charisme légendaire s'était amenuisé, le 30 à
son retour il annonce la dissolution de l'assemblée nationale et demande
le soutien du peuple: une heure après 500.000 personnes le soutenaient
en défilant sur les Champs-Élysées. Petit à petit
les choses vont rentrer dans l'ordre les ouvriers verront leur salaires augmentés,
le travail va reprendre progressivement. A partir de milieu juin le pays a reprit
sa vie normale avec cependant une énorme évolution des mœurs...
Conclusion
Les événements de Mai 68 n'ont pas que ce côté spectaculaire
de barricades qui brûlent, de chaos dans nos institutions: elles ont entraîné
tout un ensemble d'évolution des mœurs (liberté sexuelle
avec la contraception , l'avortement; évolution des modes musicales et
vestimentaires, parole aux jeunes avec l'avancement de l'âge de la majorité
de 21 à 18ans,..). Ne négligeons pas l'aspect politique de ces
incidents: ils ont sonné le glas du Gaullisme ( le 25 Juin 1969 la France
dit "NON" à De Gaulle qui s'en va...trop visionnaire pour son
époque, il est remercié par les français..)